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Photo du rédacteurLætitia

25 mars : la Grèce commémore le bicentenaire de son indépendance.

Le 25 mars 1821, les Grecs, définis d'abord en tant que chrétiens orthodoxes, se révoltèrent face à la domination de l'Empire ottoman. Cette révolte réussit, et l'indépendance de fait fut proclamée lors de l'Assemblée nationale d'Épidaure le 1er janvier 1822. L'opinion publique européenne était assez favorable au mouvement, à l'image des philhellènes. Cependant, aucun gouvernement ne bougea à cause du poids politique et diplomatique de la Sainte-Alliance, et particulièrement de l'Autriche de Metternich, partisan acharné de l'ordre, de l'équilibre et du principe de légitimité instauré par le congrès de Vienne. Des Grecs vivant hors de l’Empire ottoman, comme des habitants des Îles Ioniennes tels que Ioánnis Kapodístrias, et des membres de l'élite grecque de Constantinople et des Principautés danubiennes, les Phanariotes, apportèrent dès le début leur aide aux insurgés.

Pendant deux ans, les Grecs multiplièrent les victoires. Cependant, ils commencèrent très vite à se déchirer, divisés entre « politiques » et « militaires ». La Sublime Porte appela en 1824 à l'aide son puissant vassal égyptien Méhémet Ali. Pour les Grecs, les défaites et les massacres se succédèrent. Cependant, les Russes souhaitaient de plus en plus ardemment intervenir, par solidarité orthodoxe mais aussi parce qu'ils avaient leur propre ordre du jour géostratégique. Les Britanniques, quant à eux, désiraient au départ limiter l'influence russe dans la région mais finirent par s'allier avec la Russie. Une expédition navale de démonstration fut suggérée lors du traité de Londres de 1827. Une flotte conjointe russe, française et britannique rencontra et détruisit, sans l'avoir vraiment cherché, la flotte turco-égyptienne lors de la bataille de Navarin. La France intervint par l'expédition française en Morée (Péloponnèse) en 1828. La Russie déclara la guerre aux Ottomans la même année. Sa victoire fut entérinée par le traité d'Andrinople, en 1829, qui augmentait son influence régionale.

Ces interventions européennes précipitèrent la création de l'État grec. La conférence de Londres (1830), où se réunirent des représentants britanniques, français et russes, permit en effet l'affirmation de l'indépendance grecque que la Prusse et l'Autriche autorisèrent. La France, la Russie et le Royaume-Uni gardèrent ensuite une notable influence sur le jeune royaume.


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